• Au bout des longues neiges | Jean-Côme Noguès


    Edition : Nathan
    Parution : septembre 2014
    Nombre de pages : 208
    Prix : 15,90



    Quatrième de couverture :  

    Irlande,1846. La famine décime le pays. Finnian O’Connell, douze ans, et toute sa famille doivent s'exiler pour survivre. Comme des centaines d'autres paysans, ils montent à bord d'un bateau vétuste pour une périlleuse traversée vers le Canada. Mais ce n'est là que le début de leur aventure. Une fois sur place il leur faut encore rejoindre leur terrain, puis se reconstruire une vie à partir de rien, au cœur d'une nature magnifique, mais sauvages et peuplée d'Indiens...

    8 / 10


    Dans un premier temps, je tiens à remercier les éditions Nathan de m’avoir fait parvenir cet ouvrage, dans le cadre de notre partenariat.

    J’ai choisi de recevoir cet ouvrage car le résumé m’a tout de suite plu et semblé prometteur. Par curiosité, avant de commencer ma lecture, j’ai cherché des chroniques de différents blogueurs, et je dois dire que je suis tombée de haut car ce roman était souvent annoncé comme maquant d’action, de suspens. Qu’à cela ne tienne, je souhaitais m’en faire ma propre opinion.

    Au premier abord, la couverture peut faire penser à la célèbre série « La petite maison dans la prairie », et laisse présager une histoire du même style. Il y a effectivement quelques similitudes, d’où le choix d’une telle illustration, mais le livre reste tout de même assez éloigné.

    Le personnage principal s’appelle Finnian O’Connell. Il s’agit d’un petit garçon de 12 ans. C’est lui qui nous raconte ses aventures (et celles de sa famille).

    Le style d’écriture est assez simple, malgré quelques mots plus complexes, mais il s’adapte parfaitement au public visé, puisqu’il s’agit de roman jeunesse destiné aux enfants dès 11 ans et exploitable au collège, en classe de 5e.

    Nous arrivons à présent à l’histoire qui nous est contée. C’est celle de Finnian O’Connell, un jeune garçon obligé de fuir son Irlande natale avec sa famille, à cause de la famine causée par le mildiou, qui a ravagé les cultures de pommes de terre. On vit ainsi avec lui cet exil forcé et toutes les difficultés que cela va entraîner, tous les obstacles qu’ils vont rencontrer.
    Cette histoire est abordée de telle sorte que l’on arrive aisément à imaginer ce qui nous est raconté, et à se projeter au travers d’images mentales, comme si l’on regardait un film, car les propos du jeune garçon sont agrémentés des descriptions faites par l’auteur, même si celles-ci m’ont parfois semblées sans grand intérêt et ont alourdi certaines parties du roman.

    Le thème principal abordé dans ce livre est celui de l’amitié, au travers de différentes rencontres. D’abord, il y a celle de Finnian avec John Squirrel, qui est le premier Canadien qu’il rencontre en arrivant de son long périple sur le Pretty Swallow (le rafiot sur lequel il a vogué à travers l’océan). Puis, au fil de ses découvertes de sa nouvelle terre d’accueil, une fois sa famille installée sur la concession qui leur a été attribuée à leur arrivée, il va rencontrer un jeune Indien qu’il va baptiser Plume-Noire, en raison de cette plume qui orne sa tête. Entre les deux garçons, une amitié va rapidement naître, en dépit des obstacles qui la rendent plus difficile (Plume-Noire est sourd et muet). Finn va trouver en cette amitié quelque chose qui va lui réchauffer le cœur et lui faire accepter cette terre d’accueil comme une nouvelle maison.

    Outre le thème de l’amitié, ce roman dresse également le portrait d’un pays : le Canada. Cette terre d’accueil constitue un véritable défi pour la famille O’Connell (Eamon, Prudence et leurs quatre enfants : Shelagh, Edna, Finnian et Maureen), qui vnt devoir reconstruire leur vie à partir de rien (ou presque). Petit à petit, leurs habitudes vont se prendre, au gré de la neige, des tempêtes ou du froid environnant, et leur nouvelle maison, faite de rondins va prendre forme, leur assurant un foyer sécurisant. Mais c’est en se construisant leur vie sur cette terre d’accueil qu’ils vont découvrir les joies de l’amitié, mais aussi l’amour.

    La fin du roman laisse présager une vie meilleure qu’elle ne l’a été sur leur terre natale, en Irlande, une vie remplie de bonheur et dans laquelle chacun va se reconstruire après la terrible famine.
    En revanche, pour ce qui est du happy end concernant Edna, il faudra repasser, et je trouve ça bien dommage car l’auteur nous parle tout au long du roman de cet amour, Barry O’Brien, qu’elle a laissé derrière elle, en Irlande. Ainsi, le lecteur reste sur une interrogation : est-il mort ? Est-il en chemin pour rejoindre sa bien-aimée ? La fin du roman se focalise surtout sur l’amitié entre Finn et Plume-Noire, laissant en suspens quelques fils conducteurs du roman, tels que cet amour, ou encore celui naissant entre Shelagh et une jeune femme, Madeleine, elle-aussi originaire d’Irlande, et pour laquelle peu de détails sont révélés tout au long du roman.



    Les deux thèmes abordés par ce roman s’entrelacent parfaitement bien, pour nous permettre de découvrir une amitié naissante, en dépit du handicap, dans des contrées lointaines et joliment décrites, par un auteur qui a un soucis du détail et de la description, même si ceux-ci dominent parfois le reste de l’histoire.

    Je remercie donc à nouveau les éditions Nathan de m’avoir permis de découvrir ce livre, et ainsi, de m’évader au travers d’un pays qui me fait rêver.


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  • Chien rouge : dans les rêves de Gauguin | Marie Sellier


    Edition : Nathan
    Parution : août 2014
    Nombre de pages : 178
    Prix : 5,20



    Quatrième de couverture :  

    « - J'en ai marre, dit Kira. C'est toujours la même chose : on ne peut pas parler d'un peintre sans le flanquer dans une boîte, si possible en « isme ». Moi, le postimpressionnisme, ça ne me dit rien, et je ne parle même pas de l'École de Pont-Aven ou des Nabis. On se sent tout de suite exclu.
    Line est bien d'accord.
    - Je suis sûre que ça l'aurait fait bondir, Gauguin, d'être étiqueté comme un fromage. »

    8 / 10

    Dans un premier temps, je tiens à remercier les éditions Nathan de ce premier partenariat. Lorsque l'on m'a proposé de choisir un ou plusieurs ouvrages dans leur catalogue de nouveautés, cet ouvrage m'a tout de suite interpellée, par son titre. J'ai alors été voir sur le site des éditions, et j'ai pu lire "Une découverte de la vie et de l’œuvre de Gauguin, à travers les yeux de trois adolescentes." Cette simple phrase a piqué à vif ma curiosité, d'autant plus que, de par mon métier, je travaille autour d'un grand projet en histoire des arts, Gauguin est donc de la partie !

    Au premier abord, la couverture est très soignée, très belle, avec des couleurs pétillantes, et reprend de façon plus acidulée ce tableau de Paul Gauguin, intitulé "Arearea".

    Ce livre se destine aux élèves de niveau collège, à partir de 11 ans. C'est pour cette raison que le style d'écriture employé est à double-tranchant : on aime ou on n'aime pas. Il est adapté au public visé par ce livre, certes. Marie Sellier emploie un langage souvent familier, usant de mots de vocabulaire utilisés par les ados. Cela constitue une fluidité de lecture et permet également aux jeunes qui pourraient le lire, de s'identifier aux trois jeunes filles. Maintenant, d'un point de vue plus professionnel, il est fort possible que le vocabulaire utilisé nuise à une utilisation en classe.

    Les personnages essentiels de ce roman sont trois jeunes filles : Line, Kira et Morgane. Mais on retrouve également d'autres personnages, qui sont des clins d’œil, expliqués par l'auteure, au peintre qu'était Paul Gauguin, et qui rendent hommage à sa vie.

    Enfin, l'histoire nous raconte l’œuvre de Paul Gauguin, au travers de la vie de trois jeunes filles, Line, Kira et Morgane, qui doivent préparer un exposé pour leur cours d'histoire des arts, et qui choisissent Paul Gauguin comme sujet. On vit également avec elles des moments qui peuvent être douloureux :

    • l'identification de Paul De Bruyn à son modèle (Paul Gauguin) entraîne un déchirement de la famille De Bruyn.
    • l'accident de Milo, le casse-cou de la famille De Bruyn.
    • la relation entre Morgane et son petit-ami, difficile à accepter pour Line.

    J'avais peur que le livre soit trop axé sur le peintre et ne soit donc pas intéressant, ou qu'au contraire il ne parle pas assez de l'artiste. Marie Sellier a su doser les moments consacrés à l'artiste et ceux consacrés à la vie de nos trois jeunes filles, puisque les deux histoires s'imbriquent parfaitement l'une dans l'autre. Au travers de ces trois vies, qui, finalement, se recoupent les unes das les autres, on en apprend davantage sur Paul Gauguin, sa vie, son œuvre.

    La fin du roman m'a laissée sur ma faim et m'a déçue.La tournure que prenaient les événements laissaient penser à une fin plus heureuse quant à certains aspects de l'histoire, mais ce n'a pas été le cas....D'un autre côté, cela change des histoire qui finissent toujours bien... Le livre présente également, suite au roman, une biographie de Paul Gauguin, qui permet de fixer les différents éléments que l'on apprend au cours de la recherche des filles, mais qui nous apporte aussi de nouveaux éclairages, qui n'apparaissent pas dans l'histoire.


    Ce livre aborde avec une certaine légèreté, en dépit des quelques événements douloureux présents dans le livre, un sujet culturel, du point de vue d'une adolescente. Il est le moyen d'intéresser des enfants de 11 ans à un aspect culturel qui peut assez rapidement devenir rébarbatif dans un autre contexte.

    Après un début de livre en demi-teinte, et passées les premières pages, où le style de l'auteure surprend, j'ai vraiment apprécié cet ouvrage qui, malheureusement, n'a pas fait long feu. Je suis curieuse de découvrir les autres romans présents dans la série "Un regard sur...", qui permettent de découvrir Molière, Christophe Colomb, Rodin et Camille Claudel, Alexandre le Grand, Mozart, Picasso, ou encore Léonard de Vinci.

    Ce roman ne constitue donc pas un coup de cœur, cependant, j'ai passé un moment de lecture très agréable. Je remercie donc à nouveaux les éditions Nathan pour ce premier partenariat, qui m'a permis d'en apprendre davantage sur la vie de Paul Gauguin, tout en passant un moment très sympathique.

     


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  • Broken | Karin Slaughter


    Edition : Grasset
    Parution : 03/04/2013
    Nombre de pages : 418
    Prix : 19,90



    Quatrième de couverture :  

    Le corps d'une jeune femme assassinée de manière atroce est découvert dans un lac du Comté de Grant.
    Quelques heures plus tard, Tommy Braham, l'assassin présumé, un attardé mental, est arrêté après avoir grièvement un policier lancé à ses trousses. Incarcéré, il passe aux aveux et se suicide dans sa cellule. Sur les murs, son ultime message, comme un appel au secours : « Pas moi ».
    Sara Linton, l'ancien médecin légiste du Comté de Grant, retourne pour la première fois dans la ville où son mari policier a été tué. Rongée par la culpabilité car Tommy a été l'un de ses patients, Sara se lance dans une enquête désespérée, persuadée que les enquêteurs locaux cachent la vérité.
    Elle demande l'aide de Will Trent, l'agent fédéral du Georgia Bureau of Investigation : les deux enquêteurs vont devoir se confronter à des policiers corrompus et impitoyables.
    Ainsi qu'à un redoutable tueur...

    Avec Broken, Karin Slaughter nous plonge au cœur d'un thriller psychologique et d'un univers d'une noirceur absolue, où tous les personnages vont devoir affronter leurs propres démons.

    9 / 10

    Dans un premier temps, je remercie les éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage, dans le cadre de notre partenariat.

    Le livre se découpe en 5 parties, chronologiques, qui sont les suivantes : prologue, lundi, mardi, mercredi, 3 semaines plus tard.

    Dans un premier temps (prologue), on suit une jeune étudiante, qui semble livrée à elle-même : Allison Spooner. Très vite, on va assister à son meurtre, au bord du lac gelé. Petit à petit, l'enquête se met en place et l'on découvre un certain nombre de personnages : Lena Adams et Franck Wallace, chargés de résoudre ce meurtre. Puis, rapidement, un personnage récurrent des romans de Karin Slaughter, Sara Linton, fait son apparition. Très vite, elle appelle à la rescousse les agents du GBI (Georgia Bureau of Investigation) afin de mener l'enquête car elle trouve que la police locale ne fait pas son travail correctement. Il faut dire que Sara était mariée à Jeffrey Tolliver, qui était leur chef, donc elle les connaît malgré tout...

    Les agents du GBI, eux-même constituant des personnages récurrent de la saga de Karin Slaughter, arrivent rapidement sur place....ou plutôt devrais-je dire l'agent Will Trent arrive rapidement sur place. En effet, sa coéquipière, Faith Mitchell est en congé maternité (elle accouche d'ailleurs dans la 3e partie du livre).

    Il commence à mener une double-enquête : entre la mort d'Allison et celle du principal suspect, les morts se multiplient et Will se retrouve rapidement avec 3 cadavres sur les bras. Il est aidé dans son enquête de Léna Adams, enquêtrice de la police locale du comté de Grant, que Sara n'aime pas vraiment. Malgré cela, ensemble, ils vont résoudre ces sordides affaires de meurtre.

    Comme à chacun de ses romans, j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur. Karin Slaughter décrit brillamment les personnages, ce qui nous permet de mieux nous imprégner de leurs pensées, mais elle a également une façon bien à elle de raconter les faits, les différents meurtres...à tel point qu'on s'y serait presque cru, en tant que spectateur. La peur de nous faire tuer également était presque palpable.

    L'histoire nous est dépeinte de façon bien ficelée, ne nous laissant pas présager à un seul moment le dénouement. Karin Slaughter laisse apparaître à certains moments des détails, qui nous paraissent insignifiants sur le moment, mais, qui se révèlent finalement être d'une importance capitale.

    En revanche, concernant l'histoire secondaire du livre, la relation qui se noue entre Sara Linton et Will Trent, je dois dire que le dénouement m'a énormément déçue. Leur lien semblait s'être resserré, Sara allant même à la confidence, puis un message envoyé sur le téléphone de Will a tout fait basculé...

    Enfin, la dernière partie (intitulée "épilogue") m'a quelque peu déstabilisée. On se questionne sur la suite possible et sur ce que cela présage, sans toutefois y apporter une réponse.


    Je remercie donc à nouveau les éditions Grasset, pour cette très belle découverte qui continue à me faire aimer toujours autant les ouvrages de Karin Slaughter. Ce livre constitue donc une référence en matière d'ouvrage policier / thriller, grâce à la plume de l'auteure, qui donne une réalité cinglante à son histoire. Parfait à lire en cette période d'Halloween !

    Karin Slaughter signe donc avec ce livre une nouvelle histoire qui nous tient en haleine. Je suis toujours aussi fan de sa plume et je pense, sans hésiter, me procurer le tome suivant de la sage Will Trent, intitulé Séduction.


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  • Serial Killers | Stéphane Bourgoin


    Edition : Grasset
    Parution : 25/06/2014
    Nombre de pages : 1 104
    Prix :
    27€


    Quatrième de couverture : Ouvrage de référence, traduit dans le monde entier, cette édition revue et augmentée pour la quatrième fois est le résultat d'une trentaine d'années de recherches sur ces criminels qui tuent en série sans mobile évident, mais sous l'emprise de pulsions sexuelles le plus souvent ; et qui commettent leurs forfaits en toute impunité pendant des mois, voire des années.
    Stéphane Bourgoin a pu s'entretenir avec plus de soixante-quinze de ces serial killers dans les prisons de hauté sécurité du monde entier. Cannibales, comme Ottis Toole ou le pédophile sud-africain Stewart Wilken ; psychotiques, tel Gary Heidnik, dont le cas inspire le personnage de Buffalo Bill dans Le Silence des agneaux ; ou Richard Chase et James Riva, authentiques vampires modernes ; femmes criminelles, comme Martha Beck ou Christine Falling ; tueurs d'enfants à l'exemple de John Joubert et Albert Fish ; nécrophiles et chasseurs de têtes, à l'image de Gerard Schaefer et Ed Kemper qui sert de modèle au Hannibal Lecter de Thomas Harris ; étrangleurs de prostituées à la façon d'Arthur Shawcross, tous expriment les mêmes fantasmes sanglants - et une absence totale de remords.
    Grâce à de nombreux séjours à l'étranger, l'auteur a pu rencontrer les agents spéciaux du FBI chargés d'étudier ces assassins hors norme, ainsi que des profilers du monde entier qui utilisent une approche psychologique et des bases de données informatiques pour résoudre les enquêtes. Leurs conclusions sont confrontées à l'avis des plus grands psychiatres dans le domaine.
    L'ouvrage est complété par de nouveaux entretiens et portraits de tueurs, un cahier-photo revisité, une étude sur la "détection de la sérialité", par le colonel de Gendarmerie Joël Vaillant et par une étude sur les nouvelles méthodes d'investigation informatique du FBI.

    8 / 10

    Dans un premier temps, je remercie Stéphane Bourgoin et les éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage, accompagné d'une dédicace.

    Le livre se découpe en 12 parties : les 7 premières parties traitent plutôt de l'aspect technique, la 8e et la 9e partie traitent des professionnels qui traquent ces tueurs en série, la 10e partie (la plus fournie du livre) traite de différents tueurs en série (accompagnée de la 11e partie, qui raconte les entretiens de Stéphane Bourgoin avec certains tueurs en série ; thème qui nous rappelle son livre Mes conversations avec les tueurs, dont j'avais réalisé une chronique), et enfin, la 12e partie est consacrée aux témoignages de professionnels qui "soignent" ces sérial killers, les psychiatres.

    Soyons clair, ce livre, aussi intéressant soit-il, est très dur à lire en une seule fois, ou comme lecture "seule". Il est passionnant, mais il m'a été impossible de le lire seul, d'une traite. Il est également complexe d'en réaliser une chronique car, contrairement à un roman ou un album, il ne contient pas une histoire, mais se constitue plus en témoignages et recherches sur le sujet des serial killers, qui reste un sujet sensible, d'autant plus avec l'actualité... Je vais donc tenter ici de détailler (sans révéler trop d'éléments) ce qui constitue chacune des 12 parties.

    La première partie constitue plus un dictionnaire, expliquant d'emblée au lecteur les différents types de tueurs, en tentant de créer une classification en fonction de leur origine, mais également développant les motivations qui peuvent les pousser à tuer, leurs fantasmes assouvis par le meurtre.

    Dans la deuxième partie, Stéphane Bourgoin tente d'interpréter les différents facteurs qui conduisent un individu à devenir un tueur en série, en les comparant chez plusieurs d'entre-eux. Il évoque ainsi leur caractère ou leur situation familiale, toujours en étayant ses propos par des exemples de tueurs en série répondant à ces critères.

    La troisième partie est consacrée aux femmes serial-killeuses : qui sont-elles ? quelles sont leurs motivations pour tuer ?

    Ensuite, Stéphane Bourgoin nous parle dans la quatrième partie des différents éléments qui permettent de traquer un serial killer (programmes, ADN, ...). Une partie très technique, donc.

    La cinquième partie traite de l'identification des tueurs en série (notamment en France), en concluant par une phrase que j'aime beaucoup : "L'identification rapide d'un tueur en série est le seul moyen d'éviter d'autres drames et d'épargner des vies". Je trouve que cette phrase nous pousse à nous interroger sur ce qui nous entour et les gens qui nous entoure, ceux qu'on pense connaître mais dont ce n'est pas forcément le cas...

    La sixième partie traite des "tueurs de la route" et nous permet de faire la différence entre le mythe et la réalité. Bien souvent par exemple, les tueurs en série sont assimilés à des tueurs ayant des pulsions sexuelles ; il en ressort que souvent c'est en effet le cas, mais que ce n'est pas systématique...

    La partie suivante, qui est donc la septième, est la dernière partie relativement technique du livre. Elle traite du profil psychologique du tueur. J'ai beaucoup aimé cette partie, car elle permet de mieux comprendre l'aspect psychologique et les profils définis par les enquêteurs afin de retrouver un tueur. Moi qui suis fan de série policière et notamment de NCIS, j'ai retrouvé dans cette partie des liens avec les profils psychologiques dressés par Ducky.

    Les deux parties suivantes (parties 8 et 9), traitent des observations menées par Roger Depue (qui a passé 15 ans à traquer les serial killers pour le FBI), ainsi que le métier de profiler (notons que Stéphane Bourgoin ne l'utilise que par pure commodité d'écriture, mais se préfère le thème d'analyse de scène de crime). Stéphane Bourgoin a ainsi rencontré 3 "profilers". Je vous invite à lire le livre pour de plus amples informations....

    Nous arrivons ensuite à la dixième partie du livre, qui constitue la plus grosse partie de celui-ci : les portraits de 18 serial killers. Cette partie est très riche, elle contient plus de 400 pages (!!), car elle illustre les différents types de serial killers (rappelez-vous de la première partie, entre autres). Pour chaque portrait, Stéphane Bourgoin retrace l'histoire du tueur en série concerné. De quoi faire froid dans le dos....ais une partie réellement intéressante et très vivante car extrêmement bien construite et enrichie de détails sur les affaires !

    La onzième partie, qui enrichit davantage la partie précédente, est composée d'entretiens avec des tueurs en série. Cela est non sans rappeler un précédent ouvrage de Stéphane Bourgoin (Mes conversations avec les tueurs), à ceci près qu'ici, il n'y a "que" 4 témoignages, mais davantage fournis.

    Enfin, la douzième et dernière partie de l'ouvrage laisse la parole à 3 psychiatres, qui viennent témoigner de leur expérience au contact de ces personnages hors du commun.

    Puis, ce livre contient une bibliographie très étoffée sur des tueurs en série, accompagnée d'un petit paragraphe rappelant leurs méfaits, qui permet à qui le souhaite et qui est passionné par le sujet, d'approfondir sa connaissance des serial killers.

     

    Pour quelqu'un qui, comme moi, aime beaucoup les romans policiers et a envie d'en connaître davantage sur le décor et les sources d'informations des auteurs, cet ouvrage constitue un indispensable, bien fourni, qui prouve le sérieux et l'implication de Stéphane Bourgoin, qui nous transmet sa passion à travers son livre.

    Je le remercie donc à nouveau, ainsi que les éditions Grasset, pour cette très belle découverte qui, en dépit de son nombre de pages (qui peut constituer un frein à la lecture de cet ouvrage...) m'a beaucoup plu et passionnée !


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  • La prime | Janet Evanovich


    Edition : Pocket
    Parution : 2013
    Nombre de pages : 384
    Prix :
    3,50€


    Quatrième de couverture : 

    Nouvelle mission pour Stéphanie Plum, chasseuse de primes hors pair : mettre la main sur Kenny Mancuso, un vrai coriace impliqué dans une affaire de trafic d'armes. Son passe-temps favori ces temps-ci : envoyer à Stéphanie des colis très spéciaux. Sans compter les cercueils disparus d'une entreprise de pompes funèbres... Bref, un vrai casse-tête ! Sur ce coup-là, l'aide de mamie Mazur, fine connaisseuse des funérariums, pourrait bien être précieuse...

     

    10 / 10


    Ce livre est le second de la saga Stéphanie Plum (mon avis sur le tome 1) et reste un véritable coup de coeur !

    La plume de l'auteure (sans mauvais jeu de mots...) est toujours aussi agréable et fluide. Janet Evanovich a une façon bien à elle d'écrire les aventures de son héroïne chasseuse de primes. On aime ou pas, mais moi j'adore ! C'est parfois cru (je pense surtout aux dialogues avec Morelli ou Mamie Mazur), mais toujours sur le ton de l'humour, et ça, j'adhère et j'adore !

    Quant à l'histoire, une fois lancée, elle est palpitante et non sans conséquences pour Stéphanie....et sa grand-mère, qui se retrouve embarquée, bien malgré elle, dans le job de sa petite-fille, prise pour cible par un fou-furieux qui, pour ne rien arranger, n'est autre que le cousin de Joe Morelli, le flic ultra sexy avec qui Stéphanie a quelques contentieux depuis pas mal de temps....

    Les personnages sont toujours aussi attachants et décadents. Clairement, j'aime toujours autant Stéphanie et sa relation avec Morelli, ce jeu du chat et de la souris, les réponses qu'ils se font. Mamie Mazur, très présente dans ce tome, est également drôle et déjantée ! Elle revit sa jeunesse au travers de sa petite fille même si.....soyons clairs.....les planques dans une voiture, ce n'est pas pour elle (pour ceux qui l'ont lu, rappelez-vous de l'histoire du bocal d'olives...).


     Encore un coup de coeur pour ce tome des aventures de notre chasseuse de prime préférée.

    Ce tome est toujours aussi drôle, l'écriture de l'auteure nous tenant en haleine quant aux événements futurs : Janet Evanovich a ce don de mettre son héroïne dans des histoires pas possibles ! Lorsqu'elle croit se débarrasser d'un problème, il y en a deux qui surgissent, laissant toujours le lecteur dans l'expectation de la suite.....et faisant ainsi défiler les pages et arrivant à la fin du livre avant même de s'en rendre compte....


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