• Chien rouge : dans les rêves de Gauguin - Marie Sellier

    Chien rouge : dans les rêves de Gauguin | Marie Sellier


    Edition : Nathan
    Parution : août 2014
    Nombre de pages : 178
    Prix : 5,20



    Quatrième de couverture :  

    « - J'en ai marre, dit Kira. C'est toujours la même chose : on ne peut pas parler d'un peintre sans le flanquer dans une boîte, si possible en « isme ». Moi, le postimpressionnisme, ça ne me dit rien, et je ne parle même pas de l'École de Pont-Aven ou des Nabis. On se sent tout de suite exclu.
    Line est bien d'accord.
    - Je suis sûre que ça l'aurait fait bondir, Gauguin, d'être étiqueté comme un fromage. »

    8 / 10

    Dans un premier temps, je tiens à remercier les éditions Nathan de ce premier partenariat. Lorsque l'on m'a proposé de choisir un ou plusieurs ouvrages dans leur catalogue de nouveautés, cet ouvrage m'a tout de suite interpellée, par son titre. J'ai alors été voir sur le site des éditions, et j'ai pu lire "Une découverte de la vie et de l’œuvre de Gauguin, à travers les yeux de trois adolescentes." Cette simple phrase a piqué à vif ma curiosité, d'autant plus que, de par mon métier, je travaille autour d'un grand projet en histoire des arts, Gauguin est donc de la partie !

    Au premier abord, la couverture est très soignée, très belle, avec des couleurs pétillantes, et reprend de façon plus acidulée ce tableau de Paul Gauguin, intitulé "Arearea".

    Ce livre se destine aux élèves de niveau collège, à partir de 11 ans. C'est pour cette raison que le style d'écriture employé est à double-tranchant : on aime ou on n'aime pas. Il est adapté au public visé par ce livre, certes. Marie Sellier emploie un langage souvent familier, usant de mots de vocabulaire utilisés par les ados. Cela constitue une fluidité de lecture et permet également aux jeunes qui pourraient le lire, de s'identifier aux trois jeunes filles. Maintenant, d'un point de vue plus professionnel, il est fort possible que le vocabulaire utilisé nuise à une utilisation en classe.

    Les personnages essentiels de ce roman sont trois jeunes filles : Line, Kira et Morgane. Mais on retrouve également d'autres personnages, qui sont des clins d’œil, expliqués par l'auteure, au peintre qu'était Paul Gauguin, et qui rendent hommage à sa vie.

    Enfin, l'histoire nous raconte l’œuvre de Paul Gauguin, au travers de la vie de trois jeunes filles, Line, Kira et Morgane, qui doivent préparer un exposé pour leur cours d'histoire des arts, et qui choisissent Paul Gauguin comme sujet. On vit également avec elles des moments qui peuvent être douloureux :

    • l'identification de Paul De Bruyn à son modèle (Paul Gauguin) entraîne un déchirement de la famille De Bruyn.
    • l'accident de Milo, le casse-cou de la famille De Bruyn.
    • la relation entre Morgane et son petit-ami, difficile à accepter pour Line.

    J'avais peur que le livre soit trop axé sur le peintre et ne soit donc pas intéressant, ou qu'au contraire il ne parle pas assez de l'artiste. Marie Sellier a su doser les moments consacrés à l'artiste et ceux consacrés à la vie de nos trois jeunes filles, puisque les deux histoires s'imbriquent parfaitement l'une dans l'autre. Au travers de ces trois vies, qui, finalement, se recoupent les unes das les autres, on en apprend davantage sur Paul Gauguin, sa vie, son œuvre.

    La fin du roman m'a laissée sur ma faim et m'a déçue.La tournure que prenaient les événements laissaient penser à une fin plus heureuse quant à certains aspects de l'histoire, mais ce n'a pas été le cas....D'un autre côté, cela change des histoire qui finissent toujours bien... Le livre présente également, suite au roman, une biographie de Paul Gauguin, qui permet de fixer les différents éléments que l'on apprend au cours de la recherche des filles, mais qui nous apporte aussi de nouveaux éclairages, qui n'apparaissent pas dans l'histoire.


    Ce livre aborde avec une certaine légèreté, en dépit des quelques événements douloureux présents dans le livre, un sujet culturel, du point de vue d'une adolescente. Il est le moyen d'intéresser des enfants de 11 ans à un aspect culturel qui peut assez rapidement devenir rébarbatif dans un autre contexte.

    Après un début de livre en demi-teinte, et passées les premières pages, où le style de l'auteure surprend, j'ai vraiment apprécié cet ouvrage qui, malheureusement, n'a pas fait long feu. Je suis curieuse de découvrir les autres romans présents dans la série "Un regard sur...", qui permettent de découvrir Molière, Christophe Colomb, Rodin et Camille Claudel, Alexandre le Grand, Mozart, Picasso, ou encore Léonard de Vinci.

    Ce roman ne constitue donc pas un coup de cœur, cependant, j'ai passé un moment de lecture très agréable. Je remercie donc à nouveaux les éditions Nathan pour ce premier partenariat, qui m'a permis d'en apprendre davantage sur la vie de Paul Gauguin, tout en passant un moment très sympathique.

     


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