• Les médecins ridicules| Laure Bazire


    Edition : Nathan
    Parution : septembre 2014
    Nombre de pages : 144
    Prix : 5,20€


    Quatrième de couverture :  

    Paris, XVIIe siècle. Jean-Armand de Mauvillain se rend de toute urgence chez son ami Molière qui l'a fait appeler au chevet de son enfant malade. Le comédien est désespéré : il a déjà subi le dédain et les mauvais conseils du grand Daquin, l'un des médecins du roi Louis XIV. Malgré toute la science de Mauvillain, l'enfant meurt. Dès lors, à travers ses pièces, Molière n'a de cesse de dénoncer le charlatanisme de Daquin et de certains de ses éminents confrères…

    7 / 10

    Ce roman, est le second que je lis de la collection "Un regard sur...", qui traite d'artistes de différents genres.
    Cette fois-ci, il s'agit de se plonger, avec l'auteure, Laure Bazire, dans la vie de Molière, ce célèbre comédien du XVIIe siècle.
    La théâtre n'est pas vraiment un genre qui m'intéresse, en revanche, Molière est un auteur que j'ai toujours apprécié, tant par son style que par ses écrits comiques. Me pencher sur sa vie pour en apprendre un peu plus sur lui, m'a donc tout de suite plû !

    Il faut savoir que ce roman est adapté à un jeune public, puisqu'il s'adresse à des lecteurs dès 11 ans. Il peut donc très bien être traité d'un point de vue scolaire, en complément d’œuvres de Molière.
    Molière, dont le vrai nom est Jean-Baptiste Poquelin, a connu des années difficiles, notamment entre 1664 et 1666. Ce sont ces moments que l'auteure a choisi de nous raconter.

    Le roman nous en apprend donc plus sur sa relation aux médecins et particulièrement sur les rapports qu'il entretenait avec Daquin, le médecin qui lui a inspiré de nombreuses pièces et personnages comiques, à ses dépens. L'auteure nous décrit également une amitié avec Armand de Mauvillain, médecin et ami du comédien, sur qui il peut compter et qui reste là malgré les événements douloureux que va vivre Jean-Baptiste. De la mort de son fils, aux frasques d'Armande Béjart, son épouse, en passant par les cruautés de Daquin et la trahison de Jean Racine, Molière a toujours pu compter sur ce fidèle amie. Au milieu de tous ces événements négatifs, Jean-Baptiste Poquelin a également brillé, notamment lorsque sa troupe est devenue troupe officielle du Roi (face aux comédiens de l'Hôtel de Bourgogne), ce qui lui a non seulement valu la protection du monarque (et donc l'a sauvé des mauvaises pensées de l'Eglise à son égard, entre autres) mais aussi un succès décuplé, en dépit de ses pièces interdites...

    J'ai donc été ravie d'en apprendre plus sur la vie de Molière ainsi que sur les événements qui l'ont poussé à écrire telle ou telle pièce. Cependant, je dois dire que j'ai quelque peu été déçue lorsque dans la partie "Notes de l'auteure", Laure Bazire nous apprend qu'elle a, pour les besoins de son livre, imaginé certains faits.
    Ce roman, outre les faits racontés, nous dépeint avec brio une amitié qui permet à Molière de rester vivant malgré les grands chagrins et malheurs qui s'abattent sur lui.

    Le style de l'auteure est simple, agréable à lire et fluide. Pourtant, quelques mots peuvent parfois sembler complexes pour un lecteur âgé de 11 ans. Mais il est important de souligner que certains mots pouvant être une barrière à la compréhension, sont expliqués en bas de page, ce qui est un réel avantage pour ce roman.



    Les médecins ridicules est donc un roman plaisant dont la lecture est prenante et fluide, malgré quelques déceptions quant à son contenu et notamment aux passages qui ne présentent pas une véracité sans faille, mais sont plutôt le fruit de l'imagination de l'auteure, comme elle nous le dit elle-même à la fin de son roman.

    A nouveau, je remercie les éditions Nathan de m'avoir permis de découvrir ce roman.


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  • Lundi, couscous| Lorris Murail


    Edition : Nathan
    Parution : septembre 2014
    Nombre de pages : 144
    Prix : 5,20€


    Quatrième de couverture :  

    « Le petit train des quatrièmes s’est formé. Je frappe à quelques dos au hasard.
    - Eh ! les gars, vous avez vu ? Chanthou et Malik et Tamara et Mahmut et... vous les avez vus, dans le minibus ? Ils sont virés pour de bon... hé ! vous m’écoutez ? Pas seulement du bahut. Virés de chez nous. De la France, de la Gaule, de l’hexagone, du territoire national... la patrie ! Vous n’avez pas vu ? Ils n’ont pas vu. »

    7 / 10

    Ce roman, issu de la collection "Mes années collège" s'adresse à des enfants à partir de 10 ans. Dans cette collection, Elisabeth Brami invite des écrivains à donner la parole et une voix intime à des personnages collégiens. Le tout à la première personne. L'utilisation du "je" peut, comme c'est souvent le cas, rapprocher le jeune lecteur du personnage qu'il découvre au travers du livre et ainsi se sentir d'autant plus touché par les propos de ce personnage.

    Ici, le personnage principal est Arno, un jeune garçon qui est au collège, en classe de quatrième 2.
    Chaque chapitre du roman nous plonge dans son univers, où il se sent de moins en moins à sa place, au fur et à mesure que le racisme prend une place de plus en plus importante. Une montée patriotique va se soulever, de plus en plus grande, menée dès les premières pages par Mamie Lingot, la grand-mère d'Arno. Le jeune garçon va essayer de faire face, notamment pour sauver Chanthou, une jeune camarade cambodgienne qu'il apprécie beaucoup...

    Le thème abordé dans ce roman n'est donc pas des plus légers, et même s'il est important de sensibiliser les plus jeunes à la xénophobie, il me semble que certains points du roman peuvent rester obscurs pour de jeunes lecteurs tels que le public visé.



    Un roman dont je ressors mitigée, malgré une jolie façon d'aborder un sujet d'actualité assez brûlant.
    Merci aux éditions Nathan de m'avoir permis de découvrir ce roman au travers de notre partenariat.


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  • La Belle Hélène| Hélène Montardre


    Edition : Nathan
    Parution : août 2014
    Nombre de pages : 64
    Prix : 4,95€



    Quatrième de couverture :  

    Avant même qu'il naisse, on a prédit que le jeune Pâris provoquerait la destruction de Troie, sa cité. Son père, le roi de Troie, a préféré l'abandonner à sa naissance pour l'éloigner du royaume. L'enfant est recueilli par des bergers. Un jour, Zeus, le roi des dieux, fatigué de devoir départager Héra, Athéna et Aphrodite qui se disputent le titre de la plus belle déesse, désigne Pâris comme arbitre. Le jeune homme devra remettre une pomme d'or à celle qu'il aura choisie. Aphrodite promet au jeune homme, en échange de son vote, l'amour d'Hélène, la plus belle des femmes…

    7,5/ 10

    Tout d'abord, je dois avouer que j'étais assez réticente quant à ce roman jeunesse, puisque je n'ai jamais été vraiment passionnée par la mythologie. J'avais même plutôt tendance à fuir tout ce qui y touchait ; c'est dire mon attrait pour ce domaine ! Au premier abord, la couverture est agréable à regarder, de manière générale, même si les détails des personnages (et notamment de la Belle Hélène) semblent ne pas être abouti.

    Puis, lorsque l'on se lance dans l'histoire, on ne voit pas le temps passer, la lecture est fluide, grâce à un style d'écriture léger et non pas pompeux comme c'est souvent le cas dans les livres ayant trait à la mythologie. C'est donc un véritable bon point pour l'auteure.
    L'histoire qui nous est contée est celle de Pâris, fils de Priam, le roi de Troie, qui tombe éperdument amoureux de la Belle Hélène, par la divine intervention d'Aphrodite, qu'il a rencontrée lors d'un choix que Zeus lui a imposé.

    Le petit plus de ce livre, est le mini-dossier intitulé "Pour en savoir plus sur l'histoire d'Hélène et de Pâris". Dans ces quelques pages, l'auteure a une volonté de faire connaître aux jeunes lecteurs des points-clés en relation avec ce mythe. C'est un vrai plus pour des enfants n'ayant pas ou peu de connaissances en mythologie.

    C'est donc dans un langage simple et adapté au public visé (dès 8 ans), que l'auteure, Hélène Montardre nous fait découvrir ce mythe, qui a abouti à la guerre de Troie.


    Un roman mythologique agréable et rapide à lire, avec lequel on passe un bon moment, même si, comme moi, on est pas vraiment fan de mythologie...
    Je remercie les éditions Nathan pour cette découverte sympathique.


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  • La marque des Soyeux| Laura Millaud


    Edition : Balivernes
    Parution : octobre 2014
    Nombre de pages : 128
    Prix : 9,50



    Quatrième de couverture :  

    Souffre-douleur partout où il passe, Vivien se réfugie dans les livres. Alors qu'il parcourt un ouvrage sur Lyon, il est projeté dans le passé en 1831, au moment de la révolte des Canuts, les ouvriers de la soie. Il y découvrira l'amitié, l’entraide, l'honneur et la lutte contre l'injustice. Comment s'en inspirera t'il à son retour ?

    9 / 10

    La première chose qui m'a frappée dans ce roman est la couverture, qui est joliment réalisée, colorée et attrayante, car elle semble vivante. Après lecture du roman, on comprend aisément ce choix, puisqu'elle s'inspire d'une image représentant la "Bataille de la place des Bernardines".

    Le titre est également très intriguant pour le lecteur, car il possède un double-sens que l'on comprends à la lecture du livre et particulièrement à la fin (même si l'on peut deviner l'explication dès le milieu du livre).

    Tout au long de ce roman, Laura Millaud nous raconte l'histoire de Vivien, un jeune garçon, en dernière année d'école primaire, rejeté par les autres à cause de la tâche de vin qu'il a sur le base du cou et qui s'étend jusqu'à la joue. Pour s'échapper des moqueries qu'il subit, il se réfugie dans le lecture. C'est ainsi, un jour, en lisant un ouvrage sur Lyon, afin de découvrir la ville où ses parents et lui viennent nouvellement de s'installer, qu'il se trouve aspiré par le livre. Il rencontre alors Joseph, un vieil homme, qui va lui faire découvrir la ville en l'emmenant au temps des canuts (nouvelle aspiration et cette fois, ils sont happés par un journal, en se concentrant sur la date de celui-ci). C'est alors que le roman invite le lecteur à découvrir des événements importants de l'Histoire de France, en relation avec les canuts, et notamment leur révolte. Vivien assiste à la formation de la révolte, et aux événements marquants. J'ai apprécié les éléments de détails apportés par l'auteure, qui nous montrent un grand sérieux et une vraie recherche, motivée par l'envie de donner à ce roman une véracité historique.

    Au-delà des aspects historiques et fantastiques, le roman fait également de l'amitié et de l'entraide un cheval de bataille, au travers de différentes relations : comme celles d'Antelme et Vivien, ou de Lola et Vivien. Le petit garçon, qui est le héros du roman découvre alors que même dans l'adversité chacun a des amis, des visages bienveillants. Il trouve également dans sa rencontre avec Joseph et l'histoire de sa tâche de vin, la force de se battre pour son histoire personnelle et familiale. Il souhaite montrer à quel point il est fier de ses origines, de ce qu'il est. Ce message est plutôt positif étant donné le public auquel s'adresse le livre (à partir de 9 ans).


    N'étant pas une grande fan d'Histoire, j'ai tout de même souhaité lire ce livre et je dois dire que j'ai été agréablement surprise, tant par la partie historique que par l'écriture et le style de l'auteure, qui sont abordables et agréables.
    Laura Millaud a donc réussi un tour de force en m'emportant dans son roman historico-fantastique.

    Merci aux éditions Balivernes de m'avoir offert ce livre et ainsi m'avoir fait découvrir ce roman jeunesse historique.


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  • Au bout des longues neiges | Jean-Côme Noguès


    Edition : Nathan
    Parution : septembre 2014
    Nombre de pages : 208
    Prix : 15,90



    Quatrième de couverture :  

    Irlande,1846. La famine décime le pays. Finnian O’Connell, douze ans, et toute sa famille doivent s'exiler pour survivre. Comme des centaines d'autres paysans, ils montent à bord d'un bateau vétuste pour une périlleuse traversée vers le Canada. Mais ce n'est là que le début de leur aventure. Une fois sur place il leur faut encore rejoindre leur terrain, puis se reconstruire une vie à partir de rien, au cœur d'une nature magnifique, mais sauvages et peuplée d'Indiens...

    8 / 10


    Dans un premier temps, je tiens à remercier les éditions Nathan de m’avoir fait parvenir cet ouvrage, dans le cadre de notre partenariat.

    J’ai choisi de recevoir cet ouvrage car le résumé m’a tout de suite plu et semblé prometteur. Par curiosité, avant de commencer ma lecture, j’ai cherché des chroniques de différents blogueurs, et je dois dire que je suis tombée de haut car ce roman était souvent annoncé comme maquant d’action, de suspens. Qu’à cela ne tienne, je souhaitais m’en faire ma propre opinion.

    Au premier abord, la couverture peut faire penser à la célèbre série « La petite maison dans la prairie », et laisse présager une histoire du même style. Il y a effectivement quelques similitudes, d’où le choix d’une telle illustration, mais le livre reste tout de même assez éloigné.

    Le personnage principal s’appelle Finnian O’Connell. Il s’agit d’un petit garçon de 12 ans. C’est lui qui nous raconte ses aventures (et celles de sa famille).

    Le style d’écriture est assez simple, malgré quelques mots plus complexes, mais il s’adapte parfaitement au public visé, puisqu’il s’agit de roman jeunesse destiné aux enfants dès 11 ans et exploitable au collège, en classe de 5e.

    Nous arrivons à présent à l’histoire qui nous est contée. C’est celle de Finnian O’Connell, un jeune garçon obligé de fuir son Irlande natale avec sa famille, à cause de la famine causée par le mildiou, qui a ravagé les cultures de pommes de terre. On vit ainsi avec lui cet exil forcé et toutes les difficultés que cela va entraîner, tous les obstacles qu’ils vont rencontrer.
    Cette histoire est abordée de telle sorte que l’on arrive aisément à imaginer ce qui nous est raconté, et à se projeter au travers d’images mentales, comme si l’on regardait un film, car les propos du jeune garçon sont agrémentés des descriptions faites par l’auteur, même si celles-ci m’ont parfois semblées sans grand intérêt et ont alourdi certaines parties du roman.

    Le thème principal abordé dans ce livre est celui de l’amitié, au travers de différentes rencontres. D’abord, il y a celle de Finnian avec John Squirrel, qui est le premier Canadien qu’il rencontre en arrivant de son long périple sur le Pretty Swallow (le rafiot sur lequel il a vogué à travers l’océan). Puis, au fil de ses découvertes de sa nouvelle terre d’accueil, une fois sa famille installée sur la concession qui leur a été attribuée à leur arrivée, il va rencontrer un jeune Indien qu’il va baptiser Plume-Noire, en raison de cette plume qui orne sa tête. Entre les deux garçons, une amitié va rapidement naître, en dépit des obstacles qui la rendent plus difficile (Plume-Noire est sourd et muet). Finn va trouver en cette amitié quelque chose qui va lui réchauffer le cœur et lui faire accepter cette terre d’accueil comme une nouvelle maison.

    Outre le thème de l’amitié, ce roman dresse également le portrait d’un pays : le Canada. Cette terre d’accueil constitue un véritable défi pour la famille O’Connell (Eamon, Prudence et leurs quatre enfants : Shelagh, Edna, Finnian et Maureen), qui vnt devoir reconstruire leur vie à partir de rien (ou presque). Petit à petit, leurs habitudes vont se prendre, au gré de la neige, des tempêtes ou du froid environnant, et leur nouvelle maison, faite de rondins va prendre forme, leur assurant un foyer sécurisant. Mais c’est en se construisant leur vie sur cette terre d’accueil qu’ils vont découvrir les joies de l’amitié, mais aussi l’amour.

    La fin du roman laisse présager une vie meilleure qu’elle ne l’a été sur leur terre natale, en Irlande, une vie remplie de bonheur et dans laquelle chacun va se reconstruire après la terrible famine.
    En revanche, pour ce qui est du happy end concernant Edna, il faudra repasser, et je trouve ça bien dommage car l’auteur nous parle tout au long du roman de cet amour, Barry O’Brien, qu’elle a laissé derrière elle, en Irlande. Ainsi, le lecteur reste sur une interrogation : est-il mort ? Est-il en chemin pour rejoindre sa bien-aimée ? La fin du roman se focalise surtout sur l’amitié entre Finn et Plume-Noire, laissant en suspens quelques fils conducteurs du roman, tels que cet amour, ou encore celui naissant entre Shelagh et une jeune femme, Madeleine, elle-aussi originaire d’Irlande, et pour laquelle peu de détails sont révélés tout au long du roman.



    Les deux thèmes abordés par ce roman s’entrelacent parfaitement bien, pour nous permettre de découvrir une amitié naissante, en dépit du handicap, dans des contrées lointaines et joliment décrites, par un auteur qui a un soucis du détail et de la description, même si ceux-ci dominent parfois le reste de l’histoire.

    Je remercie donc à nouveau les éditions Nathan de m’avoir permis de découvrir ce livre, et ainsi, de m’évader au travers d’un pays qui me fait rêver.


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