• Broken | Karin Slaughter


    Edition : Grasset
    Parution : 03/04/2013
    Nombre de pages : 418
    Prix : 19,90



    Quatrième de couverture :  

    Le corps d'une jeune femme assassinée de manière atroce est découvert dans un lac du Comté de Grant.
    Quelques heures plus tard, Tommy Braham, l'assassin présumé, un attardé mental, est arrêté après avoir grièvement un policier lancé à ses trousses. Incarcéré, il passe aux aveux et se suicide dans sa cellule. Sur les murs, son ultime message, comme un appel au secours : « Pas moi ».
    Sara Linton, l'ancien médecin légiste du Comté de Grant, retourne pour la première fois dans la ville où son mari policier a été tué. Rongée par la culpabilité car Tommy a été l'un de ses patients, Sara se lance dans une enquête désespérée, persuadée que les enquêteurs locaux cachent la vérité.
    Elle demande l'aide de Will Trent, l'agent fédéral du Georgia Bureau of Investigation : les deux enquêteurs vont devoir se confronter à des policiers corrompus et impitoyables.
    Ainsi qu'à un redoutable tueur...

    Avec Broken, Karin Slaughter nous plonge au cœur d'un thriller psychologique et d'un univers d'une noirceur absolue, où tous les personnages vont devoir affronter leurs propres démons.

    9 / 10

    Dans un premier temps, je remercie les éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage, dans le cadre de notre partenariat.

    Le livre se découpe en 5 parties, chronologiques, qui sont les suivantes : prologue, lundi, mardi, mercredi, 3 semaines plus tard.

    Dans un premier temps (prologue), on suit une jeune étudiante, qui semble livrée à elle-même : Allison Spooner. Très vite, on va assister à son meurtre, au bord du lac gelé. Petit à petit, l'enquête se met en place et l'on découvre un certain nombre de personnages : Lena Adams et Franck Wallace, chargés de résoudre ce meurtre. Puis, rapidement, un personnage récurrent des romans de Karin Slaughter, Sara Linton, fait son apparition. Très vite, elle appelle à la rescousse les agents du GBI (Georgia Bureau of Investigation) afin de mener l'enquête car elle trouve que la police locale ne fait pas son travail correctement. Il faut dire que Sara était mariée à Jeffrey Tolliver, qui était leur chef, donc elle les connaît malgré tout...

    Les agents du GBI, eux-même constituant des personnages récurrent de la saga de Karin Slaughter, arrivent rapidement sur place....ou plutôt devrais-je dire l'agent Will Trent arrive rapidement sur place. En effet, sa coéquipière, Faith Mitchell est en congé maternité (elle accouche d'ailleurs dans la 3e partie du livre).

    Il commence à mener une double-enquête : entre la mort d'Allison et celle du principal suspect, les morts se multiplient et Will se retrouve rapidement avec 3 cadavres sur les bras. Il est aidé dans son enquête de Léna Adams, enquêtrice de la police locale du comté de Grant, que Sara n'aime pas vraiment. Malgré cela, ensemble, ils vont résoudre ces sordides affaires de meurtre.

    Comme à chacun de ses romans, j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur. Karin Slaughter décrit brillamment les personnages, ce qui nous permet de mieux nous imprégner de leurs pensées, mais elle a également une façon bien à elle de raconter les faits, les différents meurtres...à tel point qu'on s'y serait presque cru, en tant que spectateur. La peur de nous faire tuer également était presque palpable.

    L'histoire nous est dépeinte de façon bien ficelée, ne nous laissant pas présager à un seul moment le dénouement. Karin Slaughter laisse apparaître à certains moments des détails, qui nous paraissent insignifiants sur le moment, mais, qui se révèlent finalement être d'une importance capitale.

    En revanche, concernant l'histoire secondaire du livre, la relation qui se noue entre Sara Linton et Will Trent, je dois dire que le dénouement m'a énormément déçue. Leur lien semblait s'être resserré, Sara allant même à la confidence, puis un message envoyé sur le téléphone de Will a tout fait basculé...

    Enfin, la dernière partie (intitulée "épilogue") m'a quelque peu déstabilisée. On se questionne sur la suite possible et sur ce que cela présage, sans toutefois y apporter une réponse.


    Je remercie donc à nouveau les éditions Grasset, pour cette très belle découverte qui continue à me faire aimer toujours autant les ouvrages de Karin Slaughter. Ce livre constitue donc une référence en matière d'ouvrage policier / thriller, grâce à la plume de l'auteure, qui donne une réalité cinglante à son histoire. Parfait à lire en cette période d'Halloween !

    Karin Slaughter signe donc avec ce livre une nouvelle histoire qui nous tient en haleine. Je suis toujours aussi fan de sa plume et je pense, sans hésiter, me procurer le tome suivant de la sage Will Trent, intitulé Séduction.


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  • Serial Killers | Stéphane Bourgoin


    Edition : Grasset
    Parution : 25/06/2014
    Nombre de pages : 1 104
    Prix :
    27€


    Quatrième de couverture : Ouvrage de référence, traduit dans le monde entier, cette édition revue et augmentée pour la quatrième fois est le résultat d'une trentaine d'années de recherches sur ces criminels qui tuent en série sans mobile évident, mais sous l'emprise de pulsions sexuelles le plus souvent ; et qui commettent leurs forfaits en toute impunité pendant des mois, voire des années.
    Stéphane Bourgoin a pu s'entretenir avec plus de soixante-quinze de ces serial killers dans les prisons de hauté sécurité du monde entier. Cannibales, comme Ottis Toole ou le pédophile sud-africain Stewart Wilken ; psychotiques, tel Gary Heidnik, dont le cas inspire le personnage de Buffalo Bill dans Le Silence des agneaux ; ou Richard Chase et James Riva, authentiques vampires modernes ; femmes criminelles, comme Martha Beck ou Christine Falling ; tueurs d'enfants à l'exemple de John Joubert et Albert Fish ; nécrophiles et chasseurs de têtes, à l'image de Gerard Schaefer et Ed Kemper qui sert de modèle au Hannibal Lecter de Thomas Harris ; étrangleurs de prostituées à la façon d'Arthur Shawcross, tous expriment les mêmes fantasmes sanglants - et une absence totale de remords.
    Grâce à de nombreux séjours à l'étranger, l'auteur a pu rencontrer les agents spéciaux du FBI chargés d'étudier ces assassins hors norme, ainsi que des profilers du monde entier qui utilisent une approche psychologique et des bases de données informatiques pour résoudre les enquêtes. Leurs conclusions sont confrontées à l'avis des plus grands psychiatres dans le domaine.
    L'ouvrage est complété par de nouveaux entretiens et portraits de tueurs, un cahier-photo revisité, une étude sur la "détection de la sérialité", par le colonel de Gendarmerie Joël Vaillant et par une étude sur les nouvelles méthodes d'investigation informatique du FBI.

    8 / 10

    Dans un premier temps, je remercie Stéphane Bourgoin et les éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage, accompagné d'une dédicace.

    Le livre se découpe en 12 parties : les 7 premières parties traitent plutôt de l'aspect technique, la 8e et la 9e partie traitent des professionnels qui traquent ces tueurs en série, la 10e partie (la plus fournie du livre) traite de différents tueurs en série (accompagnée de la 11e partie, qui raconte les entretiens de Stéphane Bourgoin avec certains tueurs en série ; thème qui nous rappelle son livre Mes conversations avec les tueurs, dont j'avais réalisé une chronique), et enfin, la 12e partie est consacrée aux témoignages de professionnels qui "soignent" ces sérial killers, les psychiatres.

    Soyons clair, ce livre, aussi intéressant soit-il, est très dur à lire en une seule fois, ou comme lecture "seule". Il est passionnant, mais il m'a été impossible de le lire seul, d'une traite. Il est également complexe d'en réaliser une chronique car, contrairement à un roman ou un album, il ne contient pas une histoire, mais se constitue plus en témoignages et recherches sur le sujet des serial killers, qui reste un sujet sensible, d'autant plus avec l'actualité... Je vais donc tenter ici de détailler (sans révéler trop d'éléments) ce qui constitue chacune des 12 parties.

    La première partie constitue plus un dictionnaire, expliquant d'emblée au lecteur les différents types de tueurs, en tentant de créer une classification en fonction de leur origine, mais également développant les motivations qui peuvent les pousser à tuer, leurs fantasmes assouvis par le meurtre.

    Dans la deuxième partie, Stéphane Bourgoin tente d'interpréter les différents facteurs qui conduisent un individu à devenir un tueur en série, en les comparant chez plusieurs d'entre-eux. Il évoque ainsi leur caractère ou leur situation familiale, toujours en étayant ses propos par des exemples de tueurs en série répondant à ces critères.

    La troisième partie est consacrée aux femmes serial-killeuses : qui sont-elles ? quelles sont leurs motivations pour tuer ?

    Ensuite, Stéphane Bourgoin nous parle dans la quatrième partie des différents éléments qui permettent de traquer un serial killer (programmes, ADN, ...). Une partie très technique, donc.

    La cinquième partie traite de l'identification des tueurs en série (notamment en France), en concluant par une phrase que j'aime beaucoup : "L'identification rapide d'un tueur en série est le seul moyen d'éviter d'autres drames et d'épargner des vies". Je trouve que cette phrase nous pousse à nous interroger sur ce qui nous entour et les gens qui nous entoure, ceux qu'on pense connaître mais dont ce n'est pas forcément le cas...

    La sixième partie traite des "tueurs de la route" et nous permet de faire la différence entre le mythe et la réalité. Bien souvent par exemple, les tueurs en série sont assimilés à des tueurs ayant des pulsions sexuelles ; il en ressort que souvent c'est en effet le cas, mais que ce n'est pas systématique...

    La partie suivante, qui est donc la septième, est la dernière partie relativement technique du livre. Elle traite du profil psychologique du tueur. J'ai beaucoup aimé cette partie, car elle permet de mieux comprendre l'aspect psychologique et les profils définis par les enquêteurs afin de retrouver un tueur. Moi qui suis fan de série policière et notamment de NCIS, j'ai retrouvé dans cette partie des liens avec les profils psychologiques dressés par Ducky.

    Les deux parties suivantes (parties 8 et 9), traitent des observations menées par Roger Depue (qui a passé 15 ans à traquer les serial killers pour le FBI), ainsi que le métier de profiler (notons que Stéphane Bourgoin ne l'utilise que par pure commodité d'écriture, mais se préfère le thème d'analyse de scène de crime). Stéphane Bourgoin a ainsi rencontré 3 "profilers". Je vous invite à lire le livre pour de plus amples informations....

    Nous arrivons ensuite à la dixième partie du livre, qui constitue la plus grosse partie de celui-ci : les portraits de 18 serial killers. Cette partie est très riche, elle contient plus de 400 pages (!!), car elle illustre les différents types de serial killers (rappelez-vous de la première partie, entre autres). Pour chaque portrait, Stéphane Bourgoin retrace l'histoire du tueur en série concerné. De quoi faire froid dans le dos....ais une partie réellement intéressante et très vivante car extrêmement bien construite et enrichie de détails sur les affaires !

    La onzième partie, qui enrichit davantage la partie précédente, est composée d'entretiens avec des tueurs en série. Cela est non sans rappeler un précédent ouvrage de Stéphane Bourgoin (Mes conversations avec les tueurs), à ceci près qu'ici, il n'y a "que" 4 témoignages, mais davantage fournis.

    Enfin, la douzième et dernière partie de l'ouvrage laisse la parole à 3 psychiatres, qui viennent témoigner de leur expérience au contact de ces personnages hors du commun.

    Puis, ce livre contient une bibliographie très étoffée sur des tueurs en série, accompagnée d'un petit paragraphe rappelant leurs méfaits, qui permet à qui le souhaite et qui est passionné par le sujet, d'approfondir sa connaissance des serial killers.

     

    Pour quelqu'un qui, comme moi, aime beaucoup les romans policiers et a envie d'en connaître davantage sur le décor et les sources d'informations des auteurs, cet ouvrage constitue un indispensable, bien fourni, qui prouve le sérieux et l'implication de Stéphane Bourgoin, qui nous transmet sa passion à travers son livre.

    Je le remercie donc à nouveau, ainsi que les éditions Grasset, pour cette très belle découverte qui, en dépit de son nombre de pages (qui peut constituer un frein à la lecture de cet ouvrage...) m'a beaucoup plu et passionnée !


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  • Le monde de Charlie | Stephen Chbosky

    Edition : Sarbacane (collection Exprim')
    Parution : 21 novembre 2012
    Nombre de pages : 256
    Prix : 13


    Quatrième de couverture : 

    Au lycée,où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas "raccord". Pour son prof de Lettres, c'est sans doute un prodige ; pour les autres c'est juste un "freak". En attendant, il reste en marge, jusqu'au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. La musique, le sexe, les fêtes : le voilà entré dans la danse...et tout s'accélère.

     

    9 / 10

    Avant même de commencer ma chronique, je tiens à remercier les éditions Sarbacane, qui m’ont fait parvenir cet ouvrage, dans le cadre de notre partenariat. J’étais d’autant plus ravie, que ce roman m’intriguait énormément.

    Je vais commencer par vous parler de la structure du livre, qui est assez particulière.
    Ce roman est écrit sous forme de lettres. Toutefois, on ne peut pas parler d’un roman épistolaire car seul un personnage du roman (Charlie) envoie ses lettres à un autre. Je ne suis pas fan de ce genre mais je trouve que l’auteur a eu ici une très bonne idée de faire une correspondance à sens unique, qui se découpe en 4 parties, qui constituent le livre.

    Le thème du roman est on ne peut plus simple : la vie en pleine adolescence, et les diverses découvertes que l’on peut faire à cet âge. Abordant ce thème tout au long du livre, Stephen Chbosky traite de tous les sujets qui s’y rapportent : la drogue, l’amour, le lycée, le sexe et ses conséquences, et enfin, l’amitié.
    Le lycée est d’ailleurs l’élément déclencheur ; Charlie a peur de sa première journée au lycée et commence à envoyer une lettre. C’est ainsi que débute une correspondance (à sens unique) régulière.
    Sur le moment, j’ai trouvé que ce type d’écrit rendait plus difficile le fait de s’identifier à un personnage du livre, puis j’ai finalement compris que cela n’était pas le cas. Simplement, le vécu des personnages ne me correspondait pas de si près, et j’ai ainsi pris du recul dans ma lecture et pu savourer ce que j’aime avant tout dans un livre : être transportée dans un univers qui n’est pas le mien.

    Le titre français basique de ce livre n’est pas Le monde de Charlie. Le livre a été réédité avec ce titre, car un film tiré du livre est sorti avec cette appellation. A la base, le titre français était Pas raccord. Je me suis beaucoup demandé pourquoi un tel titre…jusqu’à ce que Charlie dise dans une de ses lettres qu’il n’est « pas raccord ». Le titre a alors pris tout son sens.

    Dans cette histoire, les noms de personnages ont été changés. Charlie nous le précise dès le début, afin que la personne à qui il envoie les lettres (qu’il n’a pas choisie au hasard…) ne sache pas qui il est. On a donc notre ado qui envoie ces lettres : Charlie. Dès le début de l’histoire, on voit que Charlie est un grand solitaire, ce qui peut être compréhensible, car effectivement, il semble se détacher de la moyenne des adolescents, et est doté d’une intelligence et d’une capacité d’analyse dont peut d’ados de son âge peuvent se vanter. Peu à peu, il apprend à se faire une place dans le cercle d’amis de Sam et Patrick, des terminales, qu’il renonctre à un match de foot. Il apprend ensuite à connaître leurs amis : Mary-Elizabeth, Bob, et les amis de ses amis : Brad, Craig.
    Autre personnage important de l’histoire : son professeur de littérature, Bill, avec qui il entretient une relation qui va au-delà de celle habituelle entre élève et professeur.

    La littérature est très présente dans le livre, notamment au travers de cette relation privilégiée entre Charlie et Bill, qui lui fait lire des ouvrages personnels, qu’il lui prête, et qu’il lui demande d’analyser, au travers d’une dissertation. Petit à petit, Charlie affine son analyse des livres qu’il lit. Cela se ressent également en parallèle, sur sa vie, car il analyse plus finement son vécu. C’est ainsi que les sujets traités par l’auteur, tels que la violence, l’amour, ou encore le sexe, sont vus par les yeux d’un adolescent et analysés également par lui, avec son regard, son vécu, ses découvertes, ses expériences. Quelque part, le livre se résume à ça : tout au long de ses lettres, Charlie analyse ce qui lui arrive et en faire part à son correspondant mystérieux.

     

     En bref, j’ai aimé la façon de l’auteur d’aborder certains sujets difficiles, au travers des yeux et de l’analyse d’un adolescent. En revanche, je trouve que ceux-ci ne sont pas assez traités profondément, et sont trop survolés. L’auteur ne va pas forcément au bout des choses et n’énonce pas toujours clairement les faits. Le grand traumatisme vécu par Charlie et réveillé par un moment avec Sam est expliqué au lecteur dans les dernières pages du livre, ce qui est vraiment dommage, car finalement, Charlie nous dit juste qu’il s’en est remis. Personnellement, quelque chose m’a manqué. Mais ainsi, on comprend mieux l’évocation d’un personnage absent, tout au long du livre…

    Une nouvelle fois, je tiens donc à remercier les éditions Sarbacane, qui m’ont permis de découvrir ce livre dont j’entendais tant parler, de m’en faire mon propre avis, et ainsi de passer un bon moment en compagnie d’une lecture attractive, même si la plume de l’auteur ne m’a pas transcendée.


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  • La peau d'un autre | Philippe Arnaud

    Edition : Sarbacane (collection Exprim')
    Parution : 2012
    Nombre de pages : 210
    Prix : 15,50


    Quatrième de couverture : 

    Ils ont tout choisi pour lui, à sa place.
    Jusqu'à la couleur de sa peau, et ça n'était jamais la leur. 20 ans à se cacher, à fuir les miroirs, sur le continent de son enfance comme sur celui où il s'est échoué ensuite.
    Alors, au bout de 20 ans, il est temps de sortir du sac. Posté à l'entrée de l'école maternelle, en faction, mitraillette et ceinture d'explosifs sous le manteau, il entre.
    Il va leur montrer.

     

    9,5 / 10

    Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Sarbacane, car ce livre est ma première lecture en partenariat direct avec eux.

    Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce livre n’a pas été un véritable coup de cœur, mais il n’en a vraiment pas été loin. Ce qui m’a quelque peu freinée dans ma lecture relève du style d’écriture, mais ça, je vous en parlerai plus tard.

     

    En ce qui concerne le livre en lui-même, je souhaite aborder deux points : tout d'abord la couverture. Celle-ci représente une enfant, une petite fille, en robe, qui s'occupe du tableau et l'efface. A la lecture du livre on découvre que la petite fille en question n'est autre que Manon, un personnage secondaire mais néanmoins très important, comme je l'évoquerai par la suite. D'autre part, le livre est découpé en 3 parties, appelées "livres". Ceux-ci se divisent de la façon suivante : une première partie nous parle de l'arrivée du forcené dans la classe de maternelle, ainsi que le déroulement des premières heures de captivité. Le deuxième livre évoque, quant à lui, l'enfance du forcené, dont on connait désormais le nom : Pigment, ainsi qu'en parallèle, celle de l'enseignante de la classe qu'il a prise en otage : Anna. Enfin, dans le troisième livre, nous assistons à la fin de la prise d'otages, toujours avec les pensées des uns et des autres, notamment celles de Pigment, qui reviennent sur sa vie.

     

    L’histoire est vraiment bien pensée, et, en tant qu’enseignante, je me suis tout de suite glissée dans la peau d'Anna. Au fond, si l'on devait résumer l'histoire qui nous est contée, on pourrait dire qu'il s'agit d'une autobiographie de la vie de Pigment, agrémentée des pensées de quelques autres personnages, secondaires, mais néanmoins très important pour le déroulement de la narration. En effet, l'histoire qui nous est raconté ici est celle de la vie de Pigment, ce preneur d'otages en école maternelle. Petit à petit, on en apprend plus sur lui, sa vie, son enfance, son adolescence, ses choix, jusqu'à savoir pourquoi il a décidé de faire ça, quel a été l'élément déclencheur, celui qu'Anna a cherché désespérément.

     

    En ce qui concerne le style d’écriture, je dois dire que je n’ai pas toujours été satisfaite. En effet, l’auteur ne respecte pas toujours les règles de ponctuation, notamment celles propres au dialogue. Ces écarts de français ont notamment lieu durant les dialogues « imaginaires » de Pigment, ce qui rend le fil de l’histoire parfois difficile à suivre. Je pense que c'est à cause de cela que je n'ai pas mis la note maximale. Il faut aimer, il faut comprendre, et au début j'ai vraiment eu du mal. Puis, petit à petit, je me suis familiarisé avec le style d'écriture, avec ces inclusions, ces bouts de phrases en italique, ces pensées qui viennent agrémenter le récit. Et finalement, ce n'est plus si déplaisant, et parfois, cela nous ferait même rire.
    D'autre part, l'auteur fait des allusions à quelques classiques de la littérature, qui nécessitent donc une culture littéraire, clin d’œil à celle de notre héros. On retrouve par exemple "Les gueules noires", ou encore "Pénélope", qui renvoient d'une part aux mineurs, et d'autre part à la femme d'Ulysse, qui tisse. Cette métaphore se fait par rapport au lien qu'Anna essaie de tisser entre elle et le preneur d'otages. Un lien d'affection, qui croît au fur et à mesure, entraîné par l'initiative de Manon, cette petite fille qui n'a peur de rien et qui nous fait découvrir de l'humilité chez Pigment, qui nous semble si touchant et si prévenant avec la petite, notamment lors de l'épisode avec la craie. Je crois d'ailleurs que c'est à ce moment-là qu'Anna commence à réaliser que Pigment n'est, dans le fond, pas quelqu'un de méchant, juste fatigué de la vie qu'il mène jusqu'ici, fatigué d'être rejeté par les autres, par ceux qu'il aimait et avec lesquels il croyait avoir construit quelque chose de solide : l'amitié.

     

    Quelques pages avant la fin de l'histoire, on pressent ce qui va arriver, au travers du rêve de la petite Manon, plus forte que n'importe quel(le) enfant de son âge, d'ailleurs, que ça en devient presque intriguant. Malgré tout, la fin reste quelque peu déconcertante....

     
    En bref, je suis passée par un certain nombre d'émotions tout au long de ma lecture. J'ai souri avec certaines anecdotes ou aux apparitions de la petite Manon, si prévenante. J'ai eu la gorge nouée par certaines scènes de la prise d'otages. J'ai pleuré à la fin, la toute fin, j'ai versé quelques larmes. Soyons honnêtes, ce livre m'a tout simplement prise aux tripes !

     

    C'est vraiment une belle lecture, qui, encore une fois, m'a donc fait passer par une jolie palette d'émotions. Malgré le thème peu commun et pas forcément attirant de cette histoire, je me suis vraiment prise à aimer. Je pense que le fait de me placer dans la situation y a contribué, mais pas seulement. L'écriture est également touchante, on découvre la vie de notre preneur d'otages ainsi que tous les malheurs qu'il a vécus, qui ont fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. Son existence est en réalité une succession de petites choses qui l'ont tout droit conduit à la descente aux enfers et ont fait, justement, de sa vie un enfer.

    Je remercie donc à nouveau les éditions Sarbacane de m'avoir permis de lire ce très beau livre et ainsi de faire une vraiment belle découverte.


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  • Le chat Perlipopette| S. Dunand-Pallaz



    Edition : Balivernes
    Parution : 2013
    Nombre de pages : 40
    Prix :
    8,50€



    Quatrième de couverture : 

    «Il était une fois un drôle de matou,
    un inventif félin, curieux et touche-à-tout.
    Il maniait à merveille tubes et éprouvettes,
    ce savant fou, c'était le Perlipopette !»

    Chaperlipopette : dérivé de Saperlipopette, interjection.
    Petit mot rigolo qui exprime la déception ou l'étonnement.
    « Saperlipopette, le savant fou a fait tomber toutes les éprouvettes ! »
    Synonyme de sapristi...

    10 / 10


    Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions Balivernes pour ce service presse.
    Ce magnifique album (je parlerai ensuite des illustrations), est dans la lignée de la série « Les petits chats ». Ce petit chat, le chat Perlipopette est ce que l’on pourrait qualifier de savant fou ! Il fait des expériences en tous genres, qui ne se terminent pas toujours avec le résultat escompté ! De plus, on peut constater dans cet album qu’il y a des rimes, ce qui en rend la lecture d’autant plus agréable, enrichissante et drôle.

    Durant cet album, le petit chat vit de très nombreuses aventures, au travers de ses expériences, notamment des mésaventures, qui sont racontées avec humour et agrémentées d'illustrations pour relever le comique de la situation ! La fin du livre donne du positif aux mésaventures du petit chat (mais je n'en dirais pas plus ... j'en ai déjà trop dit !).

    De plus, la morale présente à la fin de cet album, comme dans chacun des albums de la série "Les petits chats", est percutante et apprend aux enfants qu'il faut faire ce que l'on aime, car il y a toujours du bon !

    En ce qui concerne les illustrations, je dois dire qu'elles sont vraiment très agréables à regarder et vraiment très bien réalisées ! Elles permettent de donner encore plus de plaisir à la lecture de cet album ! Elles sont vraiment jolies et reflètent bien les textes.


    En bref, encore un livre de la série « Les petits chats » qui est à dévorer de toute urgence, soit pour le plaisir personnel, soit pour les enseignant(e)s à travailler en classe, car il est riche sur de nombreux points (lexique scientifique, rimes, ou encore pour la « morale » qu’il comporte à la fin de l’histoire.

    Enfin, je tiens à remercier à nouveau les éditions Balivernes pour cette agréable découverte !


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