• Le monde de Charlie | Stephen Chbosky

    Edition : Sarbacane (collection Exprim')
    Parution : 21 novembre 2012
    Nombre de pages : 256
    Prix : 13


    Quatrième de couverture : 

    Au lycée,où il vient d'entrer, on trouve Charlie bizarre. Trop sensible, pas "raccord". Pour son prof de Lettres, c'est sans doute un prodige ; pour les autres c'est juste un "freak". En attendant, il reste en marge, jusqu'au jour où deux terminales, Patrick et la jolie Sam, le prennent sous leur aile. La musique, le sexe, les fêtes : le voilà entré dans la danse...et tout s'accélère.

     

    9 / 10

    Avant même de commencer ma chronique, je tiens à remercier les éditions Sarbacane, qui m’ont fait parvenir cet ouvrage, dans le cadre de notre partenariat. J’étais d’autant plus ravie, que ce roman m’intriguait énormément.

    Je vais commencer par vous parler de la structure du livre, qui est assez particulière.
    Ce roman est écrit sous forme de lettres. Toutefois, on ne peut pas parler d’un roman épistolaire car seul un personnage du roman (Charlie) envoie ses lettres à un autre. Je ne suis pas fan de ce genre mais je trouve que l’auteur a eu ici une très bonne idée de faire une correspondance à sens unique, qui se découpe en 4 parties, qui constituent le livre.

    Le thème du roman est on ne peut plus simple : la vie en pleine adolescence, et les diverses découvertes que l’on peut faire à cet âge. Abordant ce thème tout au long du livre, Stephen Chbosky traite de tous les sujets qui s’y rapportent : la drogue, l’amour, le lycée, le sexe et ses conséquences, et enfin, l’amitié.
    Le lycée est d’ailleurs l’élément déclencheur ; Charlie a peur de sa première journée au lycée et commence à envoyer une lettre. C’est ainsi que débute une correspondance (à sens unique) régulière.
    Sur le moment, j’ai trouvé que ce type d’écrit rendait plus difficile le fait de s’identifier à un personnage du livre, puis j’ai finalement compris que cela n’était pas le cas. Simplement, le vécu des personnages ne me correspondait pas de si près, et j’ai ainsi pris du recul dans ma lecture et pu savourer ce que j’aime avant tout dans un livre : être transportée dans un univers qui n’est pas le mien.

    Le titre français basique de ce livre n’est pas Le monde de Charlie. Le livre a été réédité avec ce titre, car un film tiré du livre est sorti avec cette appellation. A la base, le titre français était Pas raccord. Je me suis beaucoup demandé pourquoi un tel titre…jusqu’à ce que Charlie dise dans une de ses lettres qu’il n’est « pas raccord ». Le titre a alors pris tout son sens.

    Dans cette histoire, les noms de personnages ont été changés. Charlie nous le précise dès le début, afin que la personne à qui il envoie les lettres (qu’il n’a pas choisie au hasard…) ne sache pas qui il est. On a donc notre ado qui envoie ces lettres : Charlie. Dès le début de l’histoire, on voit que Charlie est un grand solitaire, ce qui peut être compréhensible, car effectivement, il semble se détacher de la moyenne des adolescents, et est doté d’une intelligence et d’une capacité d’analyse dont peut d’ados de son âge peuvent se vanter. Peu à peu, il apprend à se faire une place dans le cercle d’amis de Sam et Patrick, des terminales, qu’il renonctre à un match de foot. Il apprend ensuite à connaître leurs amis : Mary-Elizabeth, Bob, et les amis de ses amis : Brad, Craig.
    Autre personnage important de l’histoire : son professeur de littérature, Bill, avec qui il entretient une relation qui va au-delà de celle habituelle entre élève et professeur.

    La littérature est très présente dans le livre, notamment au travers de cette relation privilégiée entre Charlie et Bill, qui lui fait lire des ouvrages personnels, qu’il lui prête, et qu’il lui demande d’analyser, au travers d’une dissertation. Petit à petit, Charlie affine son analyse des livres qu’il lit. Cela se ressent également en parallèle, sur sa vie, car il analyse plus finement son vécu. C’est ainsi que les sujets traités par l’auteur, tels que la violence, l’amour, ou encore le sexe, sont vus par les yeux d’un adolescent et analysés également par lui, avec son regard, son vécu, ses découvertes, ses expériences. Quelque part, le livre se résume à ça : tout au long de ses lettres, Charlie analyse ce qui lui arrive et en faire part à son correspondant mystérieux.

     

     En bref, j’ai aimé la façon de l’auteur d’aborder certains sujets difficiles, au travers des yeux et de l’analyse d’un adolescent. En revanche, je trouve que ceux-ci ne sont pas assez traités profondément, et sont trop survolés. L’auteur ne va pas forcément au bout des choses et n’énonce pas toujours clairement les faits. Le grand traumatisme vécu par Charlie et réveillé par un moment avec Sam est expliqué au lecteur dans les dernières pages du livre, ce qui est vraiment dommage, car finalement, Charlie nous dit juste qu’il s’en est remis. Personnellement, quelque chose m’a manqué. Mais ainsi, on comprend mieux l’évocation d’un personnage absent, tout au long du livre…

    Une nouvelle fois, je tiens donc à remercier les éditions Sarbacane, qui m’ont permis de découvrir ce livre dont j’entendais tant parler, de m’en faire mon propre avis, et ainsi de passer un bon moment en compagnie d’une lecture attractive, même si la plume de l’auteur ne m’a pas transcendée.


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  • La peau d'un autre | Philippe Arnaud

    Edition : Sarbacane (collection Exprim')
    Parution : 2012
    Nombre de pages : 210
    Prix : 15,50


    Quatrième de couverture : 

    Ils ont tout choisi pour lui, à sa place.
    Jusqu'à la couleur de sa peau, et ça n'était jamais la leur. 20 ans à se cacher, à fuir les miroirs, sur le continent de son enfance comme sur celui où il s'est échoué ensuite.
    Alors, au bout de 20 ans, il est temps de sortir du sac. Posté à l'entrée de l'école maternelle, en faction, mitraillette et ceinture d'explosifs sous le manteau, il entre.
    Il va leur montrer.

     

    9,5 / 10

    Je tiens tout d’abord à remercier les éditions Sarbacane, car ce livre est ma première lecture en partenariat direct avec eux.

    Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce livre n’a pas été un véritable coup de cœur, mais il n’en a vraiment pas été loin. Ce qui m’a quelque peu freinée dans ma lecture relève du style d’écriture, mais ça, je vous en parlerai plus tard.

     

    En ce qui concerne le livre en lui-même, je souhaite aborder deux points : tout d'abord la couverture. Celle-ci représente une enfant, une petite fille, en robe, qui s'occupe du tableau et l'efface. A la lecture du livre on découvre que la petite fille en question n'est autre que Manon, un personnage secondaire mais néanmoins très important, comme je l'évoquerai par la suite. D'autre part, le livre est découpé en 3 parties, appelées "livres". Ceux-ci se divisent de la façon suivante : une première partie nous parle de l'arrivée du forcené dans la classe de maternelle, ainsi que le déroulement des premières heures de captivité. Le deuxième livre évoque, quant à lui, l'enfance du forcené, dont on connait désormais le nom : Pigment, ainsi qu'en parallèle, celle de l'enseignante de la classe qu'il a prise en otage : Anna. Enfin, dans le troisième livre, nous assistons à la fin de la prise d'otages, toujours avec les pensées des uns et des autres, notamment celles de Pigment, qui reviennent sur sa vie.

     

    L’histoire est vraiment bien pensée, et, en tant qu’enseignante, je me suis tout de suite glissée dans la peau d'Anna. Au fond, si l'on devait résumer l'histoire qui nous est contée, on pourrait dire qu'il s'agit d'une autobiographie de la vie de Pigment, agrémentée des pensées de quelques autres personnages, secondaires, mais néanmoins très important pour le déroulement de la narration. En effet, l'histoire qui nous est raconté ici est celle de la vie de Pigment, ce preneur d'otages en école maternelle. Petit à petit, on en apprend plus sur lui, sa vie, son enfance, son adolescence, ses choix, jusqu'à savoir pourquoi il a décidé de faire ça, quel a été l'élément déclencheur, celui qu'Anna a cherché désespérément.

     

    En ce qui concerne le style d’écriture, je dois dire que je n’ai pas toujours été satisfaite. En effet, l’auteur ne respecte pas toujours les règles de ponctuation, notamment celles propres au dialogue. Ces écarts de français ont notamment lieu durant les dialogues « imaginaires » de Pigment, ce qui rend le fil de l’histoire parfois difficile à suivre. Je pense que c'est à cause de cela que je n'ai pas mis la note maximale. Il faut aimer, il faut comprendre, et au début j'ai vraiment eu du mal. Puis, petit à petit, je me suis familiarisé avec le style d'écriture, avec ces inclusions, ces bouts de phrases en italique, ces pensées qui viennent agrémenter le récit. Et finalement, ce n'est plus si déplaisant, et parfois, cela nous ferait même rire.
    D'autre part, l'auteur fait des allusions à quelques classiques de la littérature, qui nécessitent donc une culture littéraire, clin d’œil à celle de notre héros. On retrouve par exemple "Les gueules noires", ou encore "Pénélope", qui renvoient d'une part aux mineurs, et d'autre part à la femme d'Ulysse, qui tisse. Cette métaphore se fait par rapport au lien qu'Anna essaie de tisser entre elle et le preneur d'otages. Un lien d'affection, qui croît au fur et à mesure, entraîné par l'initiative de Manon, cette petite fille qui n'a peur de rien et qui nous fait découvrir de l'humilité chez Pigment, qui nous semble si touchant et si prévenant avec la petite, notamment lors de l'épisode avec la craie. Je crois d'ailleurs que c'est à ce moment-là qu'Anna commence à réaliser que Pigment n'est, dans le fond, pas quelqu'un de méchant, juste fatigué de la vie qu'il mène jusqu'ici, fatigué d'être rejeté par les autres, par ceux qu'il aimait et avec lesquels il croyait avoir construit quelque chose de solide : l'amitié.

     

    Quelques pages avant la fin de l'histoire, on pressent ce qui va arriver, au travers du rêve de la petite Manon, plus forte que n'importe quel(le) enfant de son âge, d'ailleurs, que ça en devient presque intriguant. Malgré tout, la fin reste quelque peu déconcertante....

     
    En bref, je suis passée par un certain nombre d'émotions tout au long de ma lecture. J'ai souri avec certaines anecdotes ou aux apparitions de la petite Manon, si prévenante. J'ai eu la gorge nouée par certaines scènes de la prise d'otages. J'ai pleuré à la fin, la toute fin, j'ai versé quelques larmes. Soyons honnêtes, ce livre m'a tout simplement prise aux tripes !

     

    C'est vraiment une belle lecture, qui, encore une fois, m'a donc fait passer par une jolie palette d'émotions. Malgré le thème peu commun et pas forcément attirant de cette histoire, je me suis vraiment prise à aimer. Je pense que le fait de me placer dans la situation y a contribué, mais pas seulement. L'écriture est également touchante, on découvre la vie de notre preneur d'otages ainsi que tous les malheurs qu'il a vécus, qui ont fait de lui ce qu'il est aujourd'hui. Son existence est en réalité une succession de petites choses qui l'ont tout droit conduit à la descente aux enfers et ont fait, justement, de sa vie un enfer.

    Je remercie donc à nouveau les éditions Sarbacane de m'avoir permis de lire ce très beau livre et ainsi de faire une vraiment belle découverte.


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  • In My Mailbox a été mis en place par Kristi du blog The Story Siren et inspiré par Alea du blog Pop Culture Junkie. C’est un moyen de partager chaque semaine les livres reçus dans notre boîte aux lettres, ainsi que les livres achetés ou empruntés. Le regroupement se fait chez Lire Ou Mourir.

    Comme je l'avais annoncé sur la page facebook du blog, j'ai décidé de faire les IMM aux alentours du 15 de chaque mois, afin de ne pas poster 2 articles d'un coup, avec les bilans du mois ! Pour ce deuxième IMM, ce sera donc les livres reçus dans ma BaL entre le 1er février et le 17 février. Deux petites perles, qui sont les deux premiers services presse envoyés par mon nouveau partenaire : les éditions Sarbacane. J'ai commencé l'un des deux hier et je dois dire que pour le moment, je le dévore !

     


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  • PS : I love you | Cecelia Ahern


    Edition : J'ai lu
    Parution : 2004
    Nombre de pages : 415
    Prix : 7,80



    Quatrième de couverture : 

    Quand on trouve l'âme soeur, on croit que le bonheur sera éternel. C'est ce que pensait Holly jusqu'à la mort de Gerry. À trente ans, elle se retrouve seule, sans espoir. Mais Gerry lui réserve une ultime surprise : dix lettres qui forment une liste de choses à accomplir pour réapprendre à vivre. Par-delà la mort, il lui adresse un message d'amour et de courage : elle sera heureuse sans lui, malgré le lien fort qui les unissait. Une comédie romantique, drôle et poignante, qui dépeint la vie telle qu'elle est : belle et triste à la fois.

    8,5 / 10

    Si vous ne souhaitez pas découvrir certains aspects du livre, je vous conseille de ne pas lire mon avis, car celui-ci contient des spoilers, mais de lire uniquement la partie "en bref".

    J'avais déjà vu le film tiré du livre, avec la très belle Hilary Swank, mais je ne m'en rappelais que vaguement. La lecture du livre a donc été l'occasion de me faire ma propre idée, d'imaginer l'histoire, comme je l'aime dans la lecture.

    Dès le début de l'histoire, on découvre que Gerry, le mari de Holly, est décédé. Nous n'avons même pas eu le temps de nous habituer à lui, de le découvrir au travers de l'histoire, qu'il est déjà mort. Nous arrivons dans la vie de Holly, jeune veuve éplorée de 30 ans, qui est en plein deuil, après la mort de Gerry, son mari, avec qui elle était depuis 15 ans.

    L'histoire nous raconte la vie de Holly, son deuil, les épreuves par lesquelles elle est passée, les épreuves par lesquelles elle doit encore passer. Mais heureusement qu'elle peut compter sur le soutien de ses amis, même si ceux-ci ne sont, d'après elle, pas toujours compréhensifs. Holly essaie tant bien que mal de surmonter sa vie, de se relever chaque jour après la perte de l'homme qu'elle aimait.
    Puis elle réapprend petit à petit à vivre, re-découvre sa famille, sa soeur Ciara, et surtout son frère Richard, qui devient pour elle un merveilleux petit lutin...Elle fait également la connaissance de Daniel, avec qui ça ne se passe pas tout à fait comme l'histoire nous le laisse présager. Enfin, elle apprend deux nouvelles, qui vont bouleverser sa vie, Gerry va "revivre" grâce à ses meilleurs amis Sharon et John. Là encore, rien ne laissait présager ce magnifique cadeau de la vie auquel Holly va devoir faire face, et qui va mettre des bâtons dans les roues de son amitié avec Sharon.

    Ce livre n'a pas été un coup de coeur, mais j'ai quand même passé un très bon moment de lecture. La plume de l'auteure est vraiment délicieuse et mes yeux glissaient sur les lignes, affamés, à la recherche de la suite. J'avais sans cesse envie de connaître la suite de la vie de Holly, savoir comment elle s'en était remise, car quelque part, je me suis reconnue en elle, je me suis reconnue dans cette histoire, dans ce chagrin, la perte de l'homme qu'on aime, et le fait de devoir se relever jour après jour, de faire bonne figure.

    Cependant, malgré la douceur de la plume de Cecelia Ahern, j'ai été gênée par la police d'écriture. J'ai trouvé celle-ci trop serrée, compacte, ce qui m'a parfois fait décrocher, et m'obligeait à arrêter ma lecture, après une cinquantaine de pages. C'est bien dommage.

    En revanche, en ce qui concerne l'histoire en elle-même, j'ai, comme je l'ai dit plus haut, été conquise tant par la plume que par la tournure des événements. Quelque peu déçue de la fin, car la tournure prise dans les derniers chapitres n'est pas celle que l'on espère tout au long du livre. Mais la fin, la toute fin de l'histoire est, quant à elle, vraiment magnifique.

     
    L'histoire qui nous est contée dans ce livre est sur fond de drame mais renferme également beaucoup de romantisme, d'amour, l'amour de Holly envers Gerry, cet amour qui surmonte tout : la vie, la mort, les épreuves, les faux-semblants. Ce livre est rempli d'amour et nous fait passer par toutes les émotions, on se reconnaît en Holly, avec elle, on rit, on pleure, on est en colère.
    Cecelia Ahern a vraiment fait de ce livre une belle palette d'émotions, elle a sû le transformer en véritable moment de plaisir, d'émotions. C'est donc une magnifique lecture, à ne pas louper !


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  • Nous sommes aujourd'hui le 15 février, et le premier tour se termine.
    L'occasion de faire un bilan sur les propositions (Katniss Everdeen dans un magasin avec son retourneur de temps) que j'avais faites....eh bien malheureusement, aucune n'était correcte !

    Delphinema09 a donc fait le deuxième proposition, pour ce nouveau tour, que voici :

    La meurtrière est Hermione Granger, dont le crime a eu lieu dans l'arène des Hunger Games avec pour arme la montre du lapin blanc !


    Et Iliade, l'organisatrice de ce challenge nous a donné les consignes auxquelles correspond la proposition :

    - Lire un livre contemporain
    - Lire un livre d'un auteur français
    - Lire un livre avec un titre commençant par P.


    Je dois dire que je suis ravie, car le choix est vraiment large et va me permettre de réaliser pas mal de lecture de ma PàL, en parallèle de mon autre challenge, et de mes SP !


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